Congrès des ouvriers et services techniques

Publié le lundi 25 novembre 2024 à 18h30

CONGRÈS des OUVRIERS et SERVICES TECHNIQUES des PTT
Les ouvriers sont les premiers à obtenir le droit syndical dans les PTT
Période allant de 1900 à 1940
Par Gilles Pichavant (IHS CGT Fapt)

Ce document est un document de travail, qui compile des informations diverses collectées dans la presse au fil des nos recherches ; il n’est donc pas exhaustif et donnera lieu à des mises à jour.
Version 2024
CONGRÈS du Syndicat national des Ouvriers des Postes, télégraphes et Téléphone.
• 1900 : le 9 février, huit heures du soir, réunion d’ouvriers et d’ouvrières de l’administration des postes et télégraphes, salle du Moulin-de-la-Vierge. Annonce d’une réunion générale du syndicat, le lendemain 10 février 1900, présidée par LELORRAIN, en présence de M. GROUSSIER, député de la Seine. — SOURCES : La Patrie, 10 février 1900. — À lire dans le numéro du 8 octobre 1899 du journal Le Parti ouvrier : Millerand, ministre du commerce, accorde la journée de huit heures aux ouvriers des postes et télégraphes du Boulevard Brune.
• 1900, premiers acquis du syndicat (communiqué du syndicat, signé E. PRADAUD secrétaire) — SOURCES : La Petite République, 17 mai 1900
• 1900 : 1er congrès du syndicat des ouvriers des Postes, lignes télégraphiques téléphoniques et services réunis, les 18, 19 et 20 septembre, salle de la bibliothèque, annexe A. de la Bourse du travail de Paris, 35 rue Jean-Jacques Rousseau. 40 délégués de la Seine et 40 mandats « de régions départementales ». Adoptions des revendications principales : maximum d’heures de travail, minimum de salaire à 5 francs, commissionnement et titularisation, retraite après 25 ans de service et 50 ans d’âge et retraite proportionnelle après 15 ans d’exercice sans condition d’âge, congé annuel de 15 jours, suppression des corvées du dimanche, heures supplémentaires tarifées et heures de nuit fixées à 10 francs, unification des augmentations et indemnités, fixation des frais de séjour, règlementation et régularisation des conditions de l’avancement ; adoption des statuts ; création d’un journal ; délégation auprès de Millerand, ministre du commerce, qui promet le salaire à 5 francs de l’heure pour la Seine, la limitation de l’amplitude de travail à 11 heures parcours compris, la titularisation au bout d’un an, et le commissionnement au bout de deux ans, la suppression des corvées du dimanche. Meeting de clôture le 20 septembre à huit heures, salle des fêtes de la Bourse centrale du travail, 3 rue du Château d’eau. — La Petite République, 15 septembre 1900, 20 septembre 1900, 21 septembre 1900 — L’Aurore, 13 septembre 1900, 17 septembre 1900 — Le Rappel, 21 septembre 1900 — Le Travailleur, 20 octobre 1900 (On y lit : il y a actuellement 17 sections de formées et 16 autres en formation. Les 17 sections formées sont Le Havre, Marseille, Nantes, Lyon, Boulognes-sur-Mer, Arras, Saint-Étienne, Orléans, Poitiers, Carcassonne, Évreux, Dijon, Bordeaux, Toulouse, Clermont-Ferrand, Laon, et Lille. Les 16 autres en formation sont Rouen, Limoges, Nancy, Anvers, Tours, Amiens, Montpellier, Chartres, Le Mans, Rennes, Moulins, Châteauroux, Lorient et Mont Luçon. (…) de cette force syndicale est née un organisme corporatif L’Ouvrier des Postes, Télégraphes et Téléphones
• 1900 : Fête du premier anniversaire du syndicat des ouvriers des Postes, télégraphes et téléphones, le 17 décembre, à la Bourse du Travail. Cérémonie présidée par M. Millerand, ministre du commerce, de l’industrie, des postes et télégraphes, entouré de hauts fonctionnaires. MARMONIER, « secrétaire de la commission des fêtes, prend le premier la parole et prononce une brillante allocution fort applaudie ». M. Millerand prend ensuite la parole. — SOURCES : Le Petit Bleu de Paris, 18 décembre 1900 — L’Aurore, 17 décembre 1900
• 1901 : « Guerre à la Guerre » ; 16 juin, meeting international au Shoreditch Town Hall de Londres. Parmi les 60 délégués des syndicats français on trouve MARMONIER et MODELON pour le Syndicat des ouvriers des Postes et des télégraphes (On note parmi les participants : MARK des dockers du Havre et trésorier de la CGT, YVETOT et DELSALLE de la fédération des Bourses, etc.). Après un rassemblement des délégués le 15 juin à huit heures à la Bourse du Travail, le départ est fixé à 10 heures gare Saint-Lazare par lerain de Dieppe, puis le paquebot des chemins de fer de l’Ouest entre Dieppe et Newhaven. Arrivée à la gare Victoria de Londres à 7 heures du soir. Le 16 juin, grand meeting à Shoreditch Town Hall présidé par Thomas BURT ; Le soir, à huit heures, réception amicale avec conférence, présidée par BOWERMAN, secrétaire de l’Union de typographes de Londres. 17 juin, grand banquet en l’honneur de la délégation française à Chrystal-Palace, sous la présidence de G. BARNES, secrétaire général de la Fédération des mécaniciens anglais. — SOURCES : L’Aurore, 15 juin 1901
• 1901 : 2e congrès du syndicat des ouvriers des Postes, télégraphes et téléphones, les 20, 21, 22 et 23 juin 1901, à la Bourse du Travail. 53 délégués, représentant 3600 adhérents, répartis sur 66 départements. 23 représentaient Paris et 30 la province. Le 20 juin, MÉTAYER (de Poitiers), doyen d’âge, ouvre la séance. MARMONIER, secrétaire général, présente de rapport. D’autres rapports son présentés pas GUESMIN, BOUSQUET, et ALAPHILIPPE. Séance de l’après midi : présidence DEDIEUX (de Bordeaux). Revendications : une indemnité de chaussures et de permis de chemin de fer ; la limitation de la journée de sortie à onze heures, pour une durée de travail de huit heures ; un congé annuel de 15 jours. Après un an de présence ; paiement du salaire par quinzaine ; gratuité du service médical ; création d’un sanatorium pour les tuberculeux ; retraite après 25 ans de service et cinquante ans d’âge. Décision que le congrès aurait lieu tous les deux ans. Délégation auprès du ministre composée de DUMEIGE, GUICHOUX, AMBLARD, RUGGIERI, LÉCUYER, LADVANTE, SALAL et MARMONNIER. Meeting de fin de congrès (réunion générale) à la Bourse du Travail réunissant 3000 personnes : METAYER, président d’honneur ; MORISOT, président ; Mmes FARINET et ESPANET assesseurs. Prises de paroles de MODELON (excuse des députés), MARMONIER, secrétaire général (compte rendu du congrès), des délégués de sections de province, DANELY des allumettiers, BRIAT des instruments de précision.
• 1902 : Assemblée générale du syndicat le 5 avril 1902 à la Bourse du Travail. 2000 présents sur 3800 adhérents. La journée de 8 heures est appliquée à Paris dans tous les services ; le commissionnement est « chose accomplie », les congés de maladie payés sont obtenus. Remerciement à Millerand, « premier ministre socialiste ». — SOURCES : La Lanterne, 8 avril 1902
• 1902 : 3e congrès du syndicat des ouvriers des Postes, télégraphes et téléphones, les 24, 25 et 26 octobre 1902, à la Bourse du Travail. 45 délégués de province, 25 délégués de Paris et du département de la Seine, représentant 90 sections et 6000 adhérents. PÉLIGAT (des ateliers du boulevard Brune) président de séance, assisté de MORISOT et MODELON. « L’an dernier la fédération ne comptait que 66 sections et 3189 syndiqués, il y a donc une augmentation de 24 groupes avec un effectif de 936 adhérents » — SOURCES : La Lanterne, 26 octobre 1902, 27 octobre 1902

• 1904 : 4e Congrès du syndicat des ouvriers des Postes, télégraphes et téléphones, 19 et 20 mai 1904, salle des conférences de la Bourse du travail de Paris ; 90 congressistes, représentant 96 sections, et 4500 syndiqués. MORIZOT secrétaire général, BERGERON, secrétaire général adjoint ; séance du 20 mai au matin, PÉLIGAT (doyen d’âge) président ; BERGERON et MORIZOT assesseurs pour toute la durée du congrès, et BERTAL secrétaire pour toute la durée du congrès ; séance du 19 mai après-midi : GARRAUD (ou GARAUD) (de Tarbes) président ; séance du 20 mai au matin, CHABEAUT (de Lyon) président ; séance du 20 mai après-midi : LORRAIN président ; Commission sur le commissionnement : GAILLOT rapporteur, GUILLOMPEY, GRIMM, et VALETTE, membres ; Commission sur les retraites : RAYBOIS, rapporteur ; autres intervenant dans la discussion : MAUREL, GOETZ, BAILLARGEAU, MARTIN ; Meeting de Clôture annoncé avec intervention de JAURÈS et GÉRAULT-RICHARD, et des députés GERVAIS et DAUSON ; ROUANET remplace JAURÈS ; intervention de DESCLOUX de l’AG des jeunes facteurs, de MONET des tailleurs de pierre, de KOIMSKI des voyageurs de commerce ; l’Harmonie du syndicat y joue l’Internationale ; bureau du Meeting : MORIZOT secrétaire général du syndicat, CALANDO (de Paris) et GUICHARD (de Rouen) assesseurs. — SOURCES : L’Humanité, 20 mai 1904, 21 mai 1904, 22 mai 1904 — L’Aurore, 21 mai 1904 — Courrier de Saône et Loire, 23 mai 1904 — Le Rappel, 21 mai 1904 — La Patrie, 23 mai 1904
• 1905 : syndicat des ouvriers des Postes, télégraphes et téléphones : E. MORIZOT Secrétaire général ; A. CRÉTOIS, secrétaire général adjoint ; H. PAURON, secrétaire de la commission de la province — SOURCES : Le Petit-Bourguignon, 29 septembre 1905
• 1905 : Assemblée générale des syndiqués du Cher du syndicat des ouvriers des Postes et Télégraphes, le 10 septembre 1905 à la Bourse du travail de Bourges. Salaire de début de 4 francs et retraite de 300 ou 400 francs insuffisants. Vote d’un ordre du jour : salaire minimim de 5 franc, et retraite de 600 francs. — SOURCES : Journal du Cher, 19 septembre 1905.
• 1905 : Conseil national du syndicat des ouvriers des Postes, télégraphes et téléphones, le 21 octobre 1906 à la Bourse du Travail de Paris. Revendication d’un minimum de retraite à 600 frncs et un salaire de 5 francs la journée pour toute la France. Menance de grève. — SOURCES : La Croix, 22 octobre 1905
• 1906 : 5° Congrès du syndicat des ouvriers des Postes, télégraphes et téléphones, 16, 17 et 18 mai 1906. 91 délégués, 100 sections. MORIZOT (MORISOT) Secrétaire du syndicat national. CRÉTOIS président de la commission d’organisation du congrès. PAURON (noté FAURON), secrétaire de la commission provinciale ; séance du 16 mai : ROSSO (de Marseille) président, assisté de TARLET (de Macon) et FONTAN (du Havre) ; séance du 17 mai, GIRARD président, assisté de DEVÈVRE et CHARREAU ; ordre du jour : 1° vérification des mandats, 2° lecture des rapports du secrétariat et des commissions, 3° nomination des commission , 4° Le minimum de salaire, 5° les retraites, 6° révision du commissionnement, 7° l’échelle d’avancement, 8° le sectionnement des équipes et les découchés, 9° la révision des statuts du syndicat, 10° de l’attitude à prendre vis-à-vis des camarades « main-d’œuvre exceptionnelle », 11°de l’attitude à prendre en cas de grève. Décision : refus de la fusion avec le Syndicat des ouvriers de main d’œuvre. Meeting de clôture : GAILLET fait le compte rendu du congrès. Intervention de LUQUET pour la confédération, BARRAULT et QUILLENT pour l’Union des syndicats, NÈGRE des instituteurs, GERVAIZE secrétaire de l’Union fédérative des ouvriers de l’État. — SOURCES : Le Petit-Temps, 20 mai 1906 — La Lanterne, 20 mai 1906 — L’Humanité, 17 mai 1906, 18 mai 1906, 19 mai 1906
• 1908 : Assemblée générale du syndicat à la bourse du travail de Paris, le 26 janvier 1908. — SOURCES : Le Petit Courrier, 27 janvier 1908
• 1909 : Congrès du syndicat des ouvriers des Postes, télégraphes et téléphones, 23 août 1909 à la Bourse du travail de Paris. 60 délégués dont 40 de province. PAURON Secrétaire général. Ordre du jour : 1° protestation contre la violation de la loi de 1884 (révocations du 1er mai, mises à pied, etc.) 2° non application du décret Millerand relatif au personnel et à la main d’œuvre, 3° attitude du syndicat en vue de l’obtention des revendication et en cas de conflit avec l’administration et les pouvoirs publics ; 4° retraites ; 5° début de la province à 5 fr. ; 6° La fédération des PTT, dans quelles conditions peut-elle fonctionner, etc. ; BESNARD (d’Évreux) président de la première séance, assisté de RIVASSON (du Mans), MAUGRAI (de Bordeaux) — SOURCES : Journal de Beaune, 24 août 1909.

CONGRÈS de l’Union fédérale des syndicats des ouvriers des services techniques des PTT (CGT) (1900-1924)
Après une 1ère phase d’organisation sous la forme d’un syndicat national des ouvriers, l’organisation prend la forme d’une Union fédérale de syndicats (départementaux ? régionaux ?) des ouvriers !
• 1914 : Congrès de l’Union fédérale des ouvriers. 17 et 18 avril 1914 — SOURCES : L’Humanité, 18 avril 1914, 19 avril 1914.
• 1921 : Conférence nationale des ouvriers des PTT. Salle de l’Égalitaire, rue de Sambre-et-Meuse à Paris, le 14 juin 1921. « Chez les ouvriers, la motion majoritaire est votée » : 60 voix pour la motion « majoritaire » (futurs confédérés) ; 35 voix pour la motion « minoritaire » (futurs unitaire), 9 voix à une motion « centriste » ; 5 abstentions. — SOURCES : Le Populaire, 15 juin 1921—L’Humanité, 15 juin 1921. — Le Peuple, 14 juin 1921, 15 juin 1921

• 1921. Conférence nationale ayant puissance de Congrès de l’Union fédérale des ouvriers des PTT. 13 juin 1921, salle de l’Égalitaire à Paris. — La Voix-du-Peuple, juillet 1921
• 1922. 17 janvier 1922 « Après le congrès unitaire : La réorganisation syndicale. L’Humanité, 17 janvier 1922 (bas de page). « Les ouvriers des PTT de la Seine. Les ouvriers du syndicat départemental des ouvriers des PTT de la Seine, réunis à la Bourse du travail le 13 janvier, au nombre de 800, ont accepté l’ordre du jour suivant : « Ils protestent contre les agissements du Bureau Confédéral, et décident de se rallier à la CGT Unitaire ».
• 1922. Congrès de l’Union fédérale des ouvriers des PTT, les 20 et 21 avril 1922, à la Bourse du Travail de Paris, salle Ferrer. Avant le congrès, Le Peuple pense qu’à l’Union fédérale des ouvriers « « la situation n’est pas aussi tendue » que chez les Agent et les Employés. « Cette Union a décidé de se placer dans l’autonomie jusqu’à ce que le congrès se soit prononcé ». L’histoire montrera qu’il s’est trompé. 115 délégués, représentant 9260 adhérents. La majorité bascule aux unitaires. 5647 voix (mandats) pour les unitaires, 3721 voix pour les confédérés. L’Union fédérale des ouvriers des PTT, change d’affiliation, et passe donc à la CGTU. Le Peuple du 23 avril reconnait le succès des unitaires, mais ne donne pas les résultats du vote. Les confédérés n’acceptent pas le résultat du vote, et constituent une nouvelle Union, l’Union générale des syndicats des ouvriers des PTT. — SOURCES : l’Humanité, 21 avril 1922, 22 avril 1922, 23 avril 1922. — Le Peuple, 19 avril 1922, 21 avril 1922, 23 avril 1922
• 1922. Cependant, si l’Union fédérale des ouvriers des PTT est constitutive de la nouvelle Fédération postale unitaire, les délégués ouvriers considèrent qu’ils n’ont pas mandat pour accepter la fusion de ses syndicats départementaux avec les syndicats uniques constitués dès la création de la FPU. Seuls les agents et les employés le constitue. La discussion des statuts du Syndicat unique donneront lieu à des discussions vives lors du conseil national de la FPU de janvier 1923, puis lors du 1er congrès de la Fédération postale unitaire en 1924. — SOURCES : L’Humanité, 25 janvier 1923, 26 janvier 1923. — voir aussi l’Humanité, 28 avril 1924 (colonne de droite)
Conseils nationaux de l’Union fédérale des ouvriers des PTT (devenue Unitaire)
• 1923 : Conseil national, 21 janvier 1923, — SOURCES : L’Humanité, 22 janvier 1923
• En 1924, le 1er congrès de la Fédération postale unitaire décide de créer des syndicats départementaux uniques pour tous les grades et métiers. Les syndicats nationaux et unions de syndicat sont dissouts. A la fin du congrès, PELTIER (ou PELLETIER) et PEYTAUD, militants de l’Union fédérale des syndicats ouvriers, déclarent qu’ils n’accepteront de rester à la FPU qu’à la condition que les ouvriers puissent se reconstituer en Union fédérale ce qui ne se fera pas. — SOURCES : l’Humanité, 28 avril 1924 (colonne de droite)
• 1924, été automne, tentative de scission. Le 8 juillet 1924, PELTIER, invité au congrès de l’Union générale des ouvriers des PTT (confédérés), intervint au nom de la minorité syndicale de la Fédération unitaire (courant syndicaliste révolutionnaire, dit aussi anarcho-syndicaliste), et pria les délégués de rechercher le moyen de réaliser l’unité. A partir de ce moment, des conciliabules vont avoir lieu entre certains anciens dirigeants de l’Union fédérale (unitaire), et ceux de l’Union générale (confédérée), et un processus de scission est engagé. Le 4 septembre, Le Peuple (confédéré) annonce que le syndicat unitaire des ouvriers de l’Ain a décidé de quitter la CGTU pour rejoindre la CGT. Le 27 octobre Le Peuple annonce : « Les syndicats unitaires d’Alsace-Lorraine rentrent à la Fédération postale confédérée. Le Peuple » (…) 800 cartes de la CGTU ont été échangées contre des cartes de la CGT « régulière » [confédérée]. Le 30 octobre, c’est au tour des ouvriers unitaires de Valence (Drôme) de décider de rejoindre l’Union confédérée. DUTAILLY, le secrétaire des ouvriers confédérés entreprend une tournée des départements et en fait la publicité. Le 8 décembre 1924, on apprend dans l’Humanité, par un communiqué signé de THOMAS, le secrétaire technique des ouvriers de la FPU, qu’un appel signé par 7 confédérés et 6 unitaires circule pour faire entrer les adhérents ouvriers de la tendance minoritaire de la FPU dans l’organisation confédérée. PERROT, SOREAU et DUBOIS ont été signataire avec trois autres militants unitaires (noms non publiés, mais on verra plus tard que BIENDINÉ en est) de l’ex-union fédérale unitaire des syndicats des ouvriers des PTT, et de sept militants confédérés, dont DUTAILLY et TOURNADRE (les autres noms ne sont pas publiés). L’initiative est qualifiée de manœuvre de grand style pour déstabiliser la FPU. L’opération se conclut le 24 janvier 1925, lors d’un Conseil national de l’Union générale des ouvriers des PTT qui vote à l’unanimité une résolution invitant les membres ouvriers de la tendance minoritaire de la FPU à intégrer l’Union générale. Celle-ci se transforme dans un même mouvement en syndicat national, dissolvant donc les syndicats ouvriers départementaux. Au nom de la délégation de ces militants unitaires, PELTIER et BIENDINÉ déclarent accepter la motion. L’intégration des militants unitaires a lieu le 1er février 1925. Certains d’entre eux, comme PELTIER reviendront à la FPU au début des années 1930. — SOURCES : L’Humanité, 28 avril 1924, 8 décembre 1924 — Le Peuple, 4 septembre 1924, 9 juillet 1924, 27 octobre 1924, 30 octobre 1924, 25 janvier 1925

PURON-Carte-postale-Morer Denis-1909
PURON-Carte-postale-Morer Denis-1909

CONGRÈS et Conseil nationaux l’Union Générale des syndicats des ouvriers (Confédérés) (CGT) (1922), puis Syndicat national (confédéré) du personnel des services techniques des PTT (1925).
• 1922 : 23 avril 1922. Les confédérés battus, créent une nouvelle Union des ouvriers des PTT. Constitution d’un bureau provisoire : TOURNADRE, secrétaire général ; LAQUART, secrétaire adjoint ; PERPÈTE, trésorier général ; MALLET, trésorier adjoint ; DUTAILLY, PAURON, CHAVE, VALLET (Yonne), MAUGAIN, délégués à la propagande — SOURCES : Le Peuple, 24 avril 1922.
• 1922. 16 juillet 1922, conseil national de la nouvelle Union générale des ouvriers des services techniques des PTT. Le bureau définitif est élu ; il est constitué de : TOURNADRE, secrétaire général ; GRENIER, secrétaire administratif ; MOREAU, secrétaire adjoint ; PERPÈTE, trésorier général ; TARDY, trésorier adjoint ; SOULLIER, archiviste ; LOVICHI, gérant du journal. LAQUAIS (ou LAQUART), membre du bureau provisoire n’est pas réélu, parce qu’il est nommé en Algérie ; c’est DUTAILLY qui le remplace à l’orphelinat des cheminots et des PTT. — SOURCES : Le Peuple, 17 juillet 1922
• 1922. Annonce dans Le Peuple, le 18 juillet, que le sous-secrétaire des Postes a reçu 11 juillet une délégation de la nouvelle Union générale. Celui-ci leur a donné la primeur que toutes les « mains d’œuvres » embauchés avant le 1er janvier 1920 bénéficieront d’un congé minimum de 12 jours, plus 5 jours de permission d’absence payés aux ouvriers de main d’œuvre. Ceux qui ont 600 jours et plus de présence effective auront le droit à 10 jours, plus 5 jours de permission d’absence payés. Pour les autres, 1 jour de congé payé par mois après 6 mois d’embauchage. — SOURCES : Le Peuple, 18 juillet 1922, bas de page, 2e colonne.
• 1924. Congrès de l’Union générale des ouvriers des services techniques des PTT, salle des conférences de la Bourse du Travail à Paris, les 7,8, 9 juillet 1924. — SOURCES : Le Peuple, 8 juillet 1924, 9 juillet 1924, 10 juillet 1924, 11 juillet 1924,
• 1926. Congrès de l’Union générale des ouvriers des services techniques des PTT, du 4 au 5 Mai 1926, Bourse du travail de Paris, salle Ferrer. — SOURCES : Le Peuple, 6 mai 1926, 7 mai 1926. — L’Humanité, 6 mai 1926, p1, 6 mai 1926, p3, 19 mai 1926, — Paris-Soir, 6 mai 1926 — La Voix du Peuple, Mai-juin 1926 (compte rendu intégral). — Paris-Soir, 6 mai 1926
• 1926, 23 octobre. Conseil national de l’Union générale des ouvriers des PTT. Secrétaire général : VALLET ; secrétaire-adjoint : LIMOUZIN ; Secrétaire administratif : MOREAU ; Trésorier général : RICORDEAU ; Trésorier-adjoint : MARTIN ; Archiviste : ANGELINGER ; Gérant du journal : COSTERG ; Délégués titulaires à la Fédération postale : TOURNADRE et DUTAILLY ; Délégués suppléants à la Fédération postale : FARINET, SOREAU, LABORDE, ROCHE, NAVELIER — SOURCES : Le Peuple, 24 octobre 1924
• 1927. 24 octobre. Conseil national du Syndicat des ouvriers. — La Voix du Peuple, octobre 1927
• 1928. Congrès de l’Union générale du personnel des services techniques des PTT. — SOURCES : — Le midi syndicaliste, juin 1928.
• 1928. Août. Conseil national de l’Union générale. Le bureau du syndicat « demeure » constitué de : VALLET, secrétaire général ; LIMOUZIN, secrétaire général adjoint ; MOREAU, secrétaire administratif ; RICORDEAU, trésorier général ; SOREAU, trésorier adjoint ; COSTERG, gérant du journal ; GAU, archiviste. Représentant du syndicat au bureau fédéral : DUTAILLY. SOURCES : —Le Peuple, 6 août 1928
• 1928. Conseil national de l’Union générale à la Bourse du travail de Paris, sous la présidence de DUTAILLY. 26 octobre 1928. — Le Populaire, 27 octobre 1928
• 1929. Conseil national de l’Union générale le 18 février 1929 Salle des conférences à la Bourse du Travail de Paris. — SOURCES : Le Peuple, 19 février 1929
• 1929. Conseil national de l’Union générale, 12 juin 1929, salle André-Drumercq, Bourse du Travail, Paris. — SOURCES : Le Peuple, 13 juin 1929
• 1930. Conseil national de l’Union générale des personnels des services techniques, 211 rue Lafayette, salle André-Dumerq, 1er mars 1930, — SOURCES : Le Peuple, 2 mars 1930
• 1930. Congrès de l’Union générale du personnel des services techniques des PTT, salle de l’Union de la région parisienne, boulevard Blanqui, 16 juin 1930. — SOURCES : Le Peuple, 17 juin 1930, 18 juin 1930, 19 juin 1930, 20 juin 1930
• 1931. Conseil national. La Voix du Peuple, mars 1931
• 1932. Congrès de l’Union générale : 4, 5, et 6 juin 1932. — SOURCES : Le Peuple, 5 juin 1932, 6 juin 1932 7 juin1932
• 1933. 16 janvier 1933, conseil national de l’Union générale, salle de la Coopérative des PTT, rue Chaudron à Paris. — Le Peuple, 17 janvier 1933
• 1934. Répertoire administratif du syndicat. — La Voix du Peuple. Janvier 1934
• 1934. Congrès national de l’Union générale, 7 juin 1934. 220 délégués, réunis Salle Poissonnière, rue du Faubourg-poissonnière. — Le Peuple, 8 juin 1934
• 1934. 8 septembre1934, conseil national de l’Union générale. — Le Peuple, 9 septembre 1934, 10 septembre 1934
• 1935. 23 mai, conseil national de l’Union générale. — Le Peuple, 24 mai 1935

CONGRÈS et Conseil nationaux du syndicat CGT réunifié des services techniques des PTT.
• 1935. Congrès de réunification du syndicat, Maison des syndicats, rue de la Grange aux Belles à Paris. 12 décembre 1935. — SOURCES : Le Peuple, 12 décembre 1935
• 1936. Conseil national du syndicat national des services techniques des PTT (réunifié), tenu à Lyon à la Coopérative des PTT. 18 et 19 mai. — SOURCES : l’Humanité, 19 mai 1936, 20 mai 1936. — Le Populaire, 18 mai 1936
• 1938. Congrès du syndicat national des services techniques des PTT. 11, 12 mai 1938, au Carlton-Hôtel à Vichy. 225 délégués, 190 sections. — SOURCES Le Peuple, 12 mai 1938, 13 mai 1938, 14 mai 1938, 15 mai 1938.